ARTISTE SCULPTEUR
2020
L’année 2020 est sans aucun doute une année singulière pour un très grand nombre d’entre nous. Par ma part, cela correspond à mon arrivée non hasardeuse, dans la région méridionale italienne, les Pouilles et plus précisément au beau milieu du Golfe de Tarente.
En arpentant les sentiers du littoral ionien, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour être frappé par l’abondance des déchets marins. En fin de compte, quiconque côtoie le littoral méditeranéen, ne peut être que stupéfait par une telle présence.
Pourtant, il ne m’a pas fallu longtemps non plus pour comprendre qu’ici, cette omniprésence n’est pas relevée par ces résidents quelque peu distraits et aveuglés par une pauvreté empêchant toute éventuelle prise de conscience.
Certes, « les temps changent » nous dit-on.
Pourtant ici, la mer n’observe pas encore ce changement et je dois bien vous avouer qu’à mes yeux d’artistes cette vision que l’on pourrait qualifier d’horreur, n’en ai pas une.
Loin de moi l’idée d’idolâtrer la pollution des fonds marins mais en vérité elle constitue pour moi un moyen de récolter une matière première sans fin, car sans cesse renouveler lorsque le capricieux Sirocco pointe le bout de son souffle.
J’aime imaginer une poétique autour d’une personnification de la « mère » méditerranée. En effet, ici qui ne connaît pas l’histoire contée par delà les montagnes Calabraises ?
« Se desideri qualcosa, le rocce sul fondo del mare te lo portano come un dono, perché quello che dai al mare, il mare te lo restituisce al centuplo. Il mare ha questa capacità di restituire tutto dopo un pò di tempo. »