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Comment être un glaneur sachant glaner sans gaspiller ?


Si tu es arrivé jusqu'ici, je te félicite et je te remercie. Pour toi, j'ai donc décidé de te dévoiler ma méthode de récupération des matériaux qui servent à constituer mes œuvres.


Depuis le Moyen-âge, le glanage est un droit d'usage sur les productions agricoles qui consiste à pouvoir ramasser les restes tombés aux sols après la moisson. À l'heure d'aujourd'hui, il s'applique autrement, à travers des groupes humanitaires cherchant à lutter contre le gaspillage alimentaire et à redistribuer le trop-plein aux plus démunies.

Le contre-exemple s'appelle le maraudage qui est le délit de dérober les fruits, quand ils ne sont pas encore tombés au sol. Maintenant que la définition est posée, j'aimerais énoncer un point important à ma démarche qui est que, à mon sens, je pratique une forme de glanage. Certes, cela n'est pas alimentaire, mais ma réflexion s’appuie sur cette définition et sur un retournement de cette même définition. À présent, considérons donc l'alimentaire comme du matériel, à savoir ce qui constitue mon travail ; les rejets issus des pécheurs et des vacanciers. Lors de mes récoltes, j'ai pour habitude de me fixer certaines règles, propres aux règles d'usages du glanage. En effet, la mer devient comme une agricultrice avec lequel j'entame une étroite collaboration qui consiste à glaner les « restes » qu'elle a bien voulu faire échouer sur la terre. Certaines fois, c'est comme si elle m’empêchait de pouvoir ramasser « les fruits » encore accrochés à ses branches, c'est à dire les objets encore coincés dans ses rochers épineux. Tenter de récupérer ces objets pourrait s'apparenter à du maraudage que, malgré moi, je ne peux pas pratiquer. Et toi, as-tu déjà expérimenté une forme de glanage ? De maraudage ? Alimentaire ou bien matériel ?

Un bon glanage à ma façon consiste, tout d'abord, à choisir une zone stratégique. Pour ma part, il s'agit de l'endroit où le courant de la mer est particulièrement présent et où la récolte sera assurément fructueuse. Puis, il faudra être très attentif, observer avec attention l'environnement qui t'entoure pour être à l’affût du moindre petit objet caché.

Ensuite, à l'aide de bonnes chaussures, d'un grand sac et surtout d'un bon couteau, il te faudra descendre dans les zones escarpées, car c'est souvent là que se retrouvent agglutinés les plus jolies matériaux. Par exemple, une corde a souvent son extrémité coincée entre deux rochers. Dans un premier temps, essaye de l'extirper et si tu n'y parviens pas, il te faudra couper l'extrémité en tentant de récupérer la plus grande longueur. Une fois que tu auras extirpé un objet, baigne-le dans l'eau de mer d'abord puis dans de l'eau douce afin d'enlever le sel et le sable. Laisse sécher. Un dernier conseil que je peux te donner serait de catégoriser tes récoltes pour une meilleure organisation ; les filets avec les filets, les flotteurs avec les flotteurs, les cordes avec les cordes, etc. Maintenant, il n'y a plus qu'à laisser libre cours à ton imagination et à nous montrer ton savoir-faire !

Désormais, ces matériaux ne seront plus néfastes pour la planète, ils se verront attribuer une nouvelle vie, un nouveau cycle, celui d’œuvre d'art. Pour moi, le glanage est avant tout un moyen d’amoindrir l'aspect fastidieux du nettoyage des littoraux, de le rendre plus ludique. Si, toi aussi, tu te sens concerné, que tu as envie de passer à l'action, mais que tu trouves cela pénible ou que tu n'as pas le temps, tu peux aller rejoindre mes contacts privés en cliquant ici et je t’emmènerais glaner avec moi !



Photo © Mariane Basile

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